Pierre Toussaint, d’obèse à coach sportif

Pierre Toussaint en impose. Par sa carrure, sa posture, l’aura qui se dégage de lui. Et encore plus quand il partage son histoire. Celle d’un ado en sur-poids, catégorisé tel quel dès le plus jeune âge, qui est devenu, grâce à la discipline et à un mental d’acier, coach sportif et entrepreneur. « Au collège, je ne savais pas trop quoi faire dans la vie… Et j’étais déjà en sur-poids… Le conseiller d’orientation de l’époque m’a dit : tu aimes manger, vas au lycée hôtelier. Mais moi ce que j’aimais, c’était faire du sport… » Depuis tout petit, Pierre fait du judo et est devenu entraîneur des plus jeunes, une fois passé dans la catégorie adulte. Ce qui lui donne très vite le goût pour le coaching sportif. Alors pourquoi pas en faire son métier ? Mais là encore, le couperet tombe : « Regarde-toi, tu es obèse, c’est impossible. » Après une seconde « cuisine » chaotique, il chute pendant une compétition de judo et se rond les ligaments croisés, l’obligeant à rester inactif. Une immobilité qui n’arrange pas son obésité. Les copains, l’alcool, le tabac finissent d’alourdir le tableau. Il redouble sa seconde et choisit une autre voie : celle du service. Une décision qui lui ouvre les yeux sur une chose : il aime les contacts humains. Alors une fois son BP en poche, Pierre entame des petits boulots dans divers établissements hôteliers. Seulement les horaires décalés et une hygiène peu équilibrée lui font toucher le fond. « J’ai 18 ans, je pèse 145 kg, aucune fille ne me regarde », résume-t-il sans amertume. À l’écouter, on comprend qu’il ne rejette pas ce qu’il a été. Bien au contraire. Car c’est à ce moment-là qu’un déclic se fait : deux choix s’offrent à lui : « en finir ou se prendre en main« . Comprendre le fonctionnement du corps humain pour s’en sortir Il choisit la deuxième option, apprend le fonctionnement du corps humain, la nutrition, les hormones, s’inscrit en intérim pour changer de job, arrête de fumer, de boire et de manger n’importe quoi. Ses parents, chez qui il vit à cette époque, le soutiennent dans ses choix, acceptant de ne plus le voir partager le repas familial. Ce simple changement lui permet de perdre 66 kg. Mais malgré les exercices de renforcement musculaire, l’excédent de peau est toujours là… Alors il met de l’argent de côté pour se faire opérer. Seulement faire du sport est impossible après une opération de cette ampleur (similaire à une césarienne, couplée à une intervention au niveau des pectoraux) et Pierre savait pertinemment que l’immobilité était néfaste. Sans compter qu’il voulait se « sentir bien dans sa peau »… Il se met alors à la marche. Petit à petit. Jusqu’à pouvoir reprendre une activité plus soutenue. Accepter son corps est un combat de toute une vie Le jeune homme changeait de physionomie, mais repensait souvent à l’ado qui voulait faire du sport, aider les gens… Et si son parcours, ce « combat de chaque instant » pouvait amener les gens à, eux-aussi, transformer leur vie ? Il passe son BPJEPS à Nancy en alternance à l’Orange bleue à Gérardmer pour devenir coach. Une place qu’il gardera une fois son diplôme en poche, suite au départ de l’ancien coach de la salle. Il a 20 ans et assume tout seul 28h de cours collectifs. Une activité intense qui l’empêche de s’adonner à sa passion naissante : l’haltérophilie, et à accompagner « vraiment » les gens vers une transformation profonde, sur du long terme. Très vite, il décide de mettre un terme à son contrat pour suivre ses propres rêves et il tente sa chance, au culot, au Cap Fit de Thaon-les-Vosges. Le responsable de l’époque lui soumet un refus. Qu’à cela ne tienne, comme il est venu jusque-là, Pierre en profite pour s’entraîner. En l’observant faire ses exercices, le responsable revient sur sa décision et lui propose un mi-temps. En complément, il tente le tout pour le tout en proposant du coaching en indépendant et obtient grâce à une amie du BPJEPS, une place de coach, le week-end, au Basic-Fit de Nancy où il peut exercer son activité librement. Tout doucement cela décolle. “Le meilleur moment pour commencer c’était hier, le deuxième c’est aujourd’hui”. La difficulté d’exercer un métier-passion Un nouvel évènement, une rupture, va de nouveau tout bouleverser : « j’étais redevenu ma priorité« . Il intègre le Basic-Fit d’Épinal qui vient d’ouvrir et enchaîne les entraînements, avec ses coachés et pour lui. Il intègre le BNI d’Epinal, son activité se développe. Mais Pierre se retrouve face à un nouveau problème, « celui d’exercer un métier-passion » qui l’empêche de se fixer des limites, de faire autre chose, pour lui. « Les échanges avec les membres du BNI m’ont ouvert les yeux sur une chose essentielle : j’adore l’entrepreneuriat. Je ne suis pas seulement coach sportif, je suis un chef d’entreprise. Et mon business doit être rentable, sinon je vais droit dans le mur« . De nouveau Pierre se remet en question et investit dans un accompagnement business pour développer son activité. Alors qu’avant sa clientèle était constituée de personnes ayant des problèmes de poids, elle est devenue : tout entrepreneur désireux de transformer sa vie. « J’ai pris conscience que j’ai toujours été ma propre cible. Hier les personnes ayant des problèmes de poids, aujourd’hui les entrepreneurs, qui peuvent être stressés, qui dorment mal, qui ont peu de temps pour eux, pour faire du sport…« Il créée alors sa propre méthode de coaching : la méthode MASSE basée sur le Mouvement, l’Alimentation, le Sommeil, Stress et l’Etat d’esprit. Cinq axes pour une transformation adaptée au rythme de la personne, de ses habitudes, besoins, etc. Celui qui petit rêvait d’indépendance a, pour clôturer ce premier chapitre, ouvert son propre studio depuis le 1er septembre. Un endroit spécialement conçu pour les entrepreneurs qui n’aiment pas forcément aller à la salle de sport et qui veulent plus de liberté. Un lieu à l’image de Pierre, accueillant, cosy et énergisant pour favoriser les échanges entre chef.fe.s d’entreprise. L’ado en sur-poids doit être fier de l’homme,
Jérémy, réparateur de machines à coudre

Rien ne prédestinait Jérémy à s’assoir derrière une machine à coudre. Et pourtant. En quelques années il est devenu un pro des bécanes, le mécano chouchou des couturiers et couturières. Une passion découverte sur le tard qui s’est concrétisée par la création de son entreprise, l’expert de la machine à coudre, en février 2024. “Ce que j’aime c’est de voir les yeux de mes clientèles briller quand elle récupère une ancienne machine familiale en parfait état de marche”. Jérémy est un passionné. Cela se voit. Partout dans son magasin de Thaon-les-Vosges des machines à coudre, surjeteuses, brodeuses, de différentes marques, toutes révisées ou en cours de révision attendent patiemment de repartir chez leurs propriétaires. Tandis qu’au côté du comptoir d’accueil, une plus ancienne dévoile l’intérieur de son ventre. Devant elle, lunettes vissées sur le nez et tournevis en main, Jérémy procède avec minutie à la réparation de l’engin. Cette précision il la doit à son expérience acquise dans une grande enseigne de machine à café expresso, où il exerçait le métier de réparateur. C’est sur ces machines qu’il fait ses premières armes en qualité de technicien de maintenance. À l’époque il vit en Alsace. Après avoir rencontré sa femme, Jérémy quitte la région, et à la naissance de son premier enfant, il décide de se rapprocher de son domicile, dans les Vosges. Une opportunité d’emploi s’ouvre chez Wismer, à Thaon. C’est là que tout commence. Jérémy prend le poste de technico-commercial. Il est chargé du service après vente des machines à coudre familiales et industrielles de la société. Pour répondre aux spécificités du métier il se forme, apprend. S’éclate. Jusqu’à imaginer créer sa société. La fermeture de l’entreprise accélérera les évènements. Car à peine un an et demi après avoir pris ses fonctions chez Wismer, il ouvre son atelier de réparation. Tout s’est ensuite enchainé très vite, les machines à réparer affluaient, la place venait à manquer. En effet, les réparateurs ne courent pas les rues. Soutien de la ville de Thaon-les-Vosges Jérémy se met en quête d’un local. Et c’est la ville de Thaon les Vosges qui lui ouvre ses portes en lui proposant une aide à l’installation. Une opportunité saisie à la volée qui permet aux deux parties de répondre à leurs attentes respectives : maintenir de l’activité commerciale au centre ville pour l’un, développer sa société pour l’autre. Depuis Jérémy poursuit son activité de réparation de machines à coudre, surjeteuse, brodeuses etc et vend également des machines neuves. Un peu de mercerie est venu compléter la gamme. Pour le plus grand, bonheur de ses clients qui trouvent à proximité de quoi réaliser leur confection. Mais ce qu’il aime le plus c’est la restauration d’ancienne machine comme cette Singer datant de 1920 qu’il a bichonné pendant plusieurs jours avant de la rendre à Nicole. Il a entièrement démonté la machine pour la repeindre et refait les dorures, poli et réglé le crochet, changer la courroie, le tous pour la rendre fonctionnelle. CARTE SENSORIELLE Un goût : du chocolat. Une chose à voir : son magasin ; Un objet : sa caisse à outils ; En savoir plus, rendez-vous sur le site internet de l’expert de la Machine à coudre.
Marine crée une maison de couture dédiée aux vêtements professionnels haut de gamme

Derrière son visage doux, Marine cache un déterminisme à toutes épreuves. Une volonté qui lui a permis de créer, à seulement 25 ans, sa marque de Vêtements professionnels haut de gamme : maison Marine Clesse. Un aboutissement pour celle à qui l’on avait dit qu’au vue de son bon niveau scolaire, il valait mieux qu’elle choisisse une autre voie que la couture. Pourtant, ce métier, Marine en rêve depuis toute petite. A sa façon d’en parler, à toute allure, on sent que c’est plus qu’un rêve, c’est son carburant, son énergie vitale. Ce pour quoi elle est née. Pas étonnant donc qu’elle avoue avoir chez elle une collection de « carnets remplis de fringues dessinés « . Dès 5 ans, avec « Dessinons la mode », Marine s’amuse à assembler puis à imaginer des vêtements. Quelques années plus tard, à 14 ans, elle se met à la pratique grâce à la machine à coudre de sa maman qu’elle ressort du grenier. « J’ai appris toute seule à créer des vêtements en regardant des vidéos sur internet », précise-t-elle, en repensant à la machine maternelle davantage destinée à la réalisation d’ourlets et autres petits ouvrages. Pour Marine cela ne fait aucun doute, elle deviendra créatrice de mode. Sauf qu’elle doit passer son bac d’abord. Cette phrase ! Combien, comme Marine, l’ont entendue ! Qu’à cela ne tienne, elle passe un bac littéraire, qu’elle obtient, et, avec le soutien de ses parents, « se bat » pour pouvoir pour passer un bac pro couture à Thaon-les-Vosges. L’enjeu est de taille car elle doit rattraper les cours des 3 années pour obtenir le diplôme, tout en suivant des cours de couture au Greta. Comme un pied de nez à tous ceux qui lui ont mis des bâtons dans les roues, Marine finira major de promo du grand Est avec mention TB. La couture comme carburant,la création comme moteur Marine apprend, essaye, se perfectionne mais c’est auprès de Gisèle, gérante de Gisèle Couture, qui l’accueille lors d’un stage pour son BP, qu’elle apprendra le plus. Entre les deux femmes c’est un coup de cœur immédiat. Gisèle prend Marine sous son aile, lui transmet tout son savoir et lui ouvre les portes de son réseau. Et celui-ci est vaste pour celle qui a travaillé pour Chanel… Un atout précieux qui va tout changer et faire évoluer Marine à vitesse grand V. En parallèle de cours en ligne pour apprendre à dessiner sur ordinateur, elle passe son temps aux côtés de Gisèle sa professeure, son amie, son mentor.C’est avec elle, qu’elle réalise sa première pièce, une jupe, qui défilera au salon de la Gourmandise d’Epinal. Une expérience qu’elle renouvelle l’année suivante en créant deux robes pour Joseph Viola, suppléant alors sa mentore, hospitalisée. Si la couture est le carburant, la création est le moteur de Marine. Mais pas n’importe quel type de création. Celle qui convient, va à la personne à qui elle est destinée. Pour parfaire ses connaissances Marine se forme, cette fois-ci au conseil en image, sur les conseils de Gisèle, toujours à ses côtés, puis au coaching, pour comprendre et aider au plus juste les personnes qu’elle habille. Ses outils en poche, elle créée son entreprise de coaching et conseil en image en 2023. Du salon de la Gourmandiseà celui du chocolat La même année, elle se rend, au culot, au salon du chocolat à Paris, pour rencontrer les MOF (meilleurs ouvriers de France) et proposer une robe en chocolat au chef Stéphane Glacié, MOF pâtissier. Ce salon amènera un nouveau tournant. Elle y rencontre les professionnels de la gastronomie française, notamment les sommeliers et constate qu’il y a un « vrai besoin sur des vêtements à la fois confortable, pratique et moderne ». Une idée germe dans la tête de la jeune femme qui la partage à Thierry Millet MOF service : « Et si on leur créait une marque de vêtements en liège. Pour rappeler le vin, la couleur du chocolat… » L’enthousiasme de la jeune femme gagne Thierry Millet qui va faire connaître la marque dans son milieu en portant le prototype. La matière séduit, pour son caractère noble, naturel, son authenticité et sa souplesse à porter. Le Grand hôtel de Gérardmer sera le premier a habillé ses sommeliers de 3 gilets qui plus est, 100% conçus en France. Maison Marine Clesse était né. Ce début de parcours à mille à l’heure, Marine ne le doit qu’à elle. À sa persévérance, sa soif d’apprendre encore et encore, jusqu’à être à l’endroit où elle doit être. Une revanche sur ceux qui n’ont pas voulu qu’elle choisisse la couture, sur ceux qui disent que c’est seulement à Paris que l’on peut travailler dans la mode, et pour tous ceux qui pensent que jeunesse rime avec flemme, sans ambition.« Tout est possible. Il n’y a pas de case. On peut créer son entreprise à 25 ans, à son image » conclut-elle, déterminée. CARTE SENSORIELLE
Ferme aquaponique des Vosges, la culture de plantes au naturel

Noémie Charpentier est un sacré bout de femme. En 2019 elle lâche son job en CDI pour créer, dans l’ancienne ferme de ses grands-parents, au bord du lac de Bouzey, la première ferme aquaponique des Vosges. L’idée : cultiver des légumes et fruits de saison grâce à des excréments de poissons, le tout en circuit fermé. Deux ans et cinq tonnes de légumes après la création de la ferme, la jeune entrepreneuse revient sur la genèse de cette idée pas si folle. « J’ai toujours aimé les poissons » sourit la jeune femme en commençant son récit… Un jour elle tombe sur un article vantant les mérites et les principes de l’aquaponie*. Il s’agit d’un écosystème qui unit la culture de plantes et l’élevage de poissons dont les déjections servent d’engrais.Dit comme cela, ça parait simple. Oui et non… Intriguée et inspirée, Noémie se documente, se renseigne. Des fermes de ce type existent en France. La première, à Bordeaux, fonctionne avec des truites, tout comme celle de Normandie. Mais la truite ne vit pas toute l’année. L’été, elle souffre des conditions climatiques, la ferme ne fonctionne donc que pendant 8 mois. « Je voulais pourvoir cultiver les plantes toute l’année, il fallait donc que je trouve un poisson qui aime le chaud et le froid ». Alors Noémie cherche encore. Mais dans les autres pays, c’est un poisson interdit en France qui est utilisé : le Tilapia. Il faut donc trouver une autre espèce. Et si possible une espère omnivore qui pourrait donc se nourrir des racines des légumes cultivés et de tous les déchets végétaux possibles. Une caractéristique dont dispose le poisson rouge… Une culture optimisée, en circuit fermé Noémie imagine alors un système plus petit, chez elle, pour tester le principe et fait pousser ses premiers légumes avec ses poissons rouges. « Je trouvais génial ce côté naturel de produire des légumes en utilisant les excréments de poissons qui sont souvent vus comme des pollueurs. Ici, ils sont valorisés grâce aux plantes. En plus on fait de réelles économies d’eau. » Les poissons déposent donc dans l’eau leurs excréments qui s’y diluent. L’eau ainsi chargée en déjections passe par un filtre où se trouvent des bioball** qui fixent les bactéries et gèrent le taux de nitrate. L’eau enrichie part ensuite nourrir les plantes. Celles-ci puisent les nutriments dont elles ont besoin pour grandir, laissant en fin de circuit une eau filtrée et oxygénée. L’expérience à domicile s’avérant concluante, la suite est évidente. L’heure était venue d’expérimenter plus en profondeur la chose. Forte de son expertise en maintenance industrielle sur des lignes de production, Noémie étudie le projet dans son ensemble, lance un financement participatif et aménage sa première ligne de cultures dans une partie de la ferme familiale. Retrouver le vrai goût des fruits et légumes Toute la famille retrousse ses manches pour l’aider dans ce projet un peu fou. Electricité, création de bassins en cascade, dispersage des semis dans les billes d’argile, piquage des plantes à boutures… Tout est pensé, réfléchi, y compris la ruche à bourdons utile pour polliniser les fleurs qui donneront naissance aux fruits et légumes. Nous sommes en avril 2019. Cela fonctionne, reste plus qu’à convaincre les banques pour finaliser le projet. Mais les banquiers ont besoin d’être rassurés. Alors Noémie ajoute des poules à son projet. 200 volatiles plus tard, le prêt est accordé, Noémie quitte son CDI et c’est parti pour la grande aventure… Mais c’était sans compter sur l’arrivée d’une autre difficulté et ses conséquences : la Covid, le confinement et l’interdiction de transporter des animaux vivants. Il allait falloir attendre que les poissons arrivent pour démarrer…. « J’ai perdu du temps mais les légumes ont attendu. En mai les poissons ont rejoint les bacs et en septembre tout était opérationnel. ». A la ferme de l’Abbaye, dans les 1000 m2 de serre, poussent tranquillement des légumes et fruits de saison, des herbes aromatiques et des fleurs. Ces dernières assurent quant à elles, la gestion des nuisibles (ces pucerons et autres insectes qui, sans ces fleurs, s’attaqueraient aux fruits et légumes). Les premiers clients ont redécouvert ici le vrai goût des produits, grâce à cette manière on ne peut plus naturel de faire pousser des légumes. Si vous souhaitez en apprécier les propriétés gustatives, rendez-vous, sur place, dans la boutique, ou en ligne, sur le site internet (https://lavenirestdanslassiette.fr.). Noémie organise également des visites guidées (quand celles-ci sont possibles évidemment) pour les écoles et les particuliers. Infos et renseignements : https://lavenirestdanslassiette.fr. *Le mot aquaponie, traduction de l’anglais aquaponics, est un mot-valise qui résume le mode de culture issu de la fusion des mots aquaculture et hydroponie, le premier étant l’élevage de poissons et de végétaux en milieu aquatique, le second se rapportant à la culture de plantes réalisée sur un substrat régulièrement irrigué d’une solution nutritive. (source : dossier jardinage du quotidien Le Monde). ** Billes qui permettent un contrôle microbiologique quantitatif en favorisant le développement de bactéries et en optimisant la filtration biologique afin de conserver l’équilibre de l’eau. CARTE SENSORIELLE Aller plus loin : site internet de la ferme aquaponique de l’Abbaye : https://lavenirestdanslassiette.fr.
Accroitre son chiffre d’affaire grâce à la vente humaniste

Le plus compliqué pour un entrepreneur, tout compétent qu’il soit dans son domaine, c’est de vendre ses prestations et services. Pourtant un homme, en la personne de Michel Barbe, le confirme : « n’importe qui sait vendre, à partir du moment où il le fait par passion, dans une volonté sincère d’aider son client en l’écoutant vraiment, pour comprendre ses préoccupations, et ses désirs ». Ce concept porte un nom : la vente humaniste. Née au Canada, la vente humaniste consiste à « partir de soi pour vendre ». C’est mettre les valeurs humaines au dessus de toutes les autres valeurs. C’est aussi un ensemble d’outils de vente et de développement personnel qui passent par une meilleure connaissance de soi, de son niveau d’expertise et des objectifs que l’on souhaite atteindre.« Un bon vendeur a des qualité humaines avant d’avoir des qualités techniques » se targue de dire Michel Barbe lors de ses conférences ou formations sur cette thématique. Si l’entrepreneur qu’il est aujourd’hui en connait autant sur le sujet c’est qu’il a été pendant de nombreuses années responsable commercial puis coach d’affaires pour de grandes entreprises. Un poste à responsabilités qu’il a un jour décidé de quitter pour trouver l’élément essentiel qui manquait à son épanouissement personnel : le sens. « La vente est un besoin vital pour l’entreprise mais il n’est pas le seul objectif de l’entrepreneur.« L’alchimie unique du coach et du commercial Michel s’installe plus encore dans l’Est, en Alsace d’abord puis dans un petit village des Vosges. Là, il se ressource, parcours son chemin de Compostelle au sens propre comme au figuré. Et puis il diversifie ses rencontres, passe les certifications de coaching et crée sa société « Faire et sens ». Son objectif : coacher les entrepreneurs pour qu’ils gagnent confiance en eux, fort de sa propre quête de sens. Mais le naturel revient vite. Tout en coachant ses clients, il distille ses conseils pour qu’ils amélioreront leurs performances, qu’ils accroissent leur chiffre d’affaires. « Ce sont mes clients qui m’ont amené à partager mes connaissances des processus commerciaux. Car les patrons de TPE notamment, sont des passionnés qui ont réalisé leur rêve en créant leur société mais qui ont besoin de vendre pour la faire vivre. Hors ils ont peur de la vente agressive et ne veulent pas être catalogués comme des commerciaux ».En associant son expertise de coach à son expérience de commercial, Michel Barbe a créé « une alchimie unique » dont il aime faire profiter ses clients pour leur propre développement. « La vente et l’humain ne sont pas opposés dans du « OU » mais pouvaient réellement s’associer dans du « ET ». « Connaître, aimer, inspirer confiance » Le principe de la vente humaniste est donc en fait assez simple. C’est revenir aux fondamentaux, en s’interrogeant d’abord sur soi, les rêves que l’on a, les objectifs poursuivis à plus ou moins long terme (est-ce plus de clients et/ou plus de temps pour soi et ses proches), réfléchir aussi à pourquoi l’on fait ce que l’on fait, etc.Ensuite, il faut s’intéresser à l’autre, son client, pour comprendre ce qu’il cherche. Déterminer enfin le niveau d’expertise que l’on possède et qui permettra d’aider ce client. Le tout sans chercher à convaincre. « Un bon vendeur court après un client qui court après un expert » sourit Michel Barbe qui conclut en ces termes « la croissance passe par trois phases : En d’autres termes : se faire connaître et aimer en établissant un haut niveau de confiance. C’est ça la vente humaniste. CARTE SENSORIELLE Pour suivre Michel Barbe : Faire & sens.
Investir dans une entreprise d’émaillage

Suite à la fermeture de la papeterie de Docelles, Richard Jeanpierre et Laurent Gérardin décident de reprendre la Manufacture vosgienne d’émaillage de Deycimont. La société cherche alors un repreneur, elle en trouve deux. -Article mis à jour le 26 février 2024– L’un est ingénieur papetier, le second contremaitre, tous deux ne connaissaient pas l’émaillage, mais avaient l’envie de créer ou de reprendre une société. « La technicité et la beauté de l’émail m’ont tout de suite parlées » confie Richard Jeanpierre. En juillet 2015 ils récupèrent les clés de la Manufacture Vosgienne d’Emaillage (MVE) des mains des précédents propriétaires : trois investisseurs qui avaient consacré une bonne partie de leur temps, de leur énergie et de leurs compétences pour maintenir l’activité de l’entreprise. Après une formation de 8 mois avec « l’Association pour l’étude de l’émail vitrifié », les nouveaux repreneurs prennent les rênes de la Manufacture, investissant dans de nouvelles machines, dont un four à plat de 6 mètres de long, consolidant ainsi les emplois. Richard Jeanpierre devient dirigeant et Laurent Gérardin chef de production. « Pour qu’une entreprise fonctionne il faut qu’elle ait au moins un projet par an. Même s’il n’aboutit pas« En 2017, soutenus par les pouvoirs publics, ils concrétisent leur projet d’agrandissement. La communauté de communes de Bruyères Vallons des Vosges, collectivité disposant de la compétence économique, rachète les locaux jusqu’alors loués par l’Emaillerie. Le rachat est couplé à un vaste programme de réhabilitation comprenant installations électriques, cloisonnement, création de murs coupe-feu… Avec à la clé, la possibilité pour l’entreprise de se porter acquéreur d’ici quelques années. « Ce déménagement était la 3e étape de notre programme de développement » confie Richard Jeanpierre. « Seuls nous aurions réussi, mais nous aurions mis 5 ans »… Cet investissement a permis, outre de rassurer les clients sur la capacité de l’entreprise à honorer les commandes, de pouvoir améliorer les conditions de travail, de gagner en ergonomie et en qualité. Désormais la ligne de production va dans le sens du processus de fabrication. La première étape est le nettoyage des pièces brutes dans une « grenailleuse » (photo 1 ci-dessous). Elles sont ensuite émaillées au pistolet (photo 2 ci-dessous) avant d’être soumise à une température d’environ 800°C. L’émaillerie vosgienne peut émailler de la fonteet des grosses pièces En France, on compte 3 émailleries à façon. Celle de Deycimont est la plus petite mais elle est capable d’émailler de la fonte et des grosses pièces. Plaques de rues, enseignes, plancha, abat-jour, la Manufacture vosgienne émaille en effet tout ou presque. Vous avez une cocotte en fonte à laquelle vous tenez particulièrement et que vous souhaitez émailler ? C’est possible. Vous êtes artisan d’art et vous souhaitez émailler vos œuvres ? Ne cherchez plus et faites comme Marie-Michelle Deschamps, artiste plasticienne, passez vos œuvres au four. « Ce métier est très varié, c’est ce qui le rend intéressant » conclut Richard Jeanpierre. La dernière s’est concrétisée en 2024, par l’achat d’une imprimante jet d’encre, capable de reproduire n’importe qu’elle décore sur plaque d’émail. Une nouvelle activité qui a permis à l’usine d’ouvrir son atelier d’impression appelé, l’Atelier de l’Émail. CARTE SENSORIELLE Chronologie d’une renaissance 2022 – en complément de son activité industrielle, la société fait l’acquisition d’une imprimante jet d’encre émail et ouvre son Atelier de l’Émail. 2012 – installation de la Manufacture lorraine d’émaillage à Deycimont par des anciens de la société lorraine de céramique de Beauménil, mars 2013 – parution d’un article de presse annonçant que la Manufacture lorraine cherche des investisseurs pour poursuivre son activité, 1er nov. 2013 – la Manufacture lorraine est liquidée, la MVE (Manufacture Vosgienne d’Emaillage) nait : un investisseur a entendu l’appel de la Manufacture lorraine un matin en buvant son café et en lisant son journal. Avec 2 autres associés ils rachètent l’outil de production et reprennent les salariés, juillet 2015 – reprise de la MVE par Richard Jeanpierre et Laurent Gérardin, deux anciens salariés de la papeterie de Docelles 12 novembre 2018 – inauguration des locaux aménagés de la MVE, en présence de Julien Le Goff, secrétaire général et sous-préfet de l’arrondissement d’Epinal.